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Selection d’œuvres d’Alberto Giacometti disponibles

Annette dans l’atelier
C.1954
Dessin 65,3 x 50 cm
The Alberto Giacometti Database n°1845
Prix sur demande. Nous contacter.
Alberto Giacometti ou la quête de la figure humaine
1901
Né à Borgonovo (Stampa), un petit village de la Suisse italienne. Fils de Giovanni Giacometti, peintre néo-impressionniste suisse renommé. Alberto Giacometti a deux frères : Diego, Bruno et une sœur Ottilia.
1914 -1915
Première sculpture d’ Alberto Giacometti : un buste de son frère Diego qui deviendra son principal modèle. Première peinture à l’huile : une Nature morte aux pommes.
1919 – 1921
Alberto Giacometti s’inscrit tout d’abord à l’Ecole des Beaux-Arts, puis à l’Ecole des Arts et Métiers de Genève. Accompagne son père à la Biennale de Venise, puis voyage en Italie où il découvre les grands maîtres italiens et la sculpture égyptienne. Fin 1921, le décès d’un compagnon de route au cours d’un de ses voyages le traumatise : la mort restera ainsi un thème récurrent de son œuvre.
1922-1926
Installation en 1922 à Paris pour étudier la sculpture dans la classe d’Antoine Bourdelle à l’Académie de la Grande Chaumière.
Alberto Giacometti rencontre alors les artistes étrangers de Paris, notamment à l’Académie Scandinave où se trouve aussi Gruber, bien qu’ils ne se fréquentent pas encore.
Dans ce contexte, Giacometti découvre les arts primitifs et les avant-gardes artistiques et intellectuelles.
1926
Alberto Giacometti s’installe dans l’atelier du 46 rue Hippolyte-Maindron où il restera jusqu’à la fin de sa vie.
1928 -1929
Réalise ses premières « sculptures-plaques », exposées chez Jeanne Bucher.
1930-1932
Expose la Boule Suspendue dans la galerie de Pierre Loeb. Il devient membre du groupe surréaliste d’André Breton. Il collabore ensuite avec le décorateur Jean-Michel Frank, et commence à produire une série d’objets décoratifs.
Première exposition à Paris à la galerie Pierre Colle en 1932.
1933
Giacometti montre sa Table surréaliste dans l’Exposition Surréaliste à la galerie Pierre Colle, œuvre qui sera achetée par les Noailles.
Décès de son père le 25 juin, qui le choque durablement.
Début d’une amitié entre Giacometti et Gruber, qui se nourrira plus tard d’une influence mutuelle.
1934
Suite au décès de son père, l’œuvre d’ Alberto Giacometti prend une dimension plus mélancolique. Il commence alors peu à peu à revenir au travail d’après nature.
1935
Rupture avec le groupe surréaliste. Giacometti commence une recherche solitaire sur les têtes. Restant proche de certains surréalistes, il se tourne aussi progressivement vers de nouveaux artistes, dont Balthus, Derain, Gruber, Hélion, Tailleux et Tal Coat.
1936
Premier contact avec le galeriste Pierre Matisse qui représentera son œuvre aux Etats-Unis. Renforcement de l’amitié entre Giacometti et Gruber dont les ateliers sont proches.
1937
Visite son ami Picasso dans l’atelier des Grands-Augustins où il travaille à son œuvre Guernica.
Giacometti place l’étude du modèle d’après nature au cœur de ses préoccupations.
1941
Rencontres fréquentes avec Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
En décembre, Alberto Giacometti se rend en Suisse où il restera pour la durée de la guerre. Il y fréquente régulièrement l’éditeur Albert Skira, fondateur avant la guerre de la revue Minotaure. Il retrouve aussi le photographe Eli Lotar.
1942
Gruber se rapproche de Diego Giacometti, resté à Paris dans le studio de son frère.
1943
Giacometti rencontre Annette Arm à Genève qui deviendra son modèle.
1944
Albert Skira lance Labyrinthe, revue réunissant à la fois des auteurs et des peintres comme Gruber, des sculpteurs comme Giacometti mais aussi des écrivains (Sartre, Malraux, Eluard…).
Comme Gruber, Giacometti est fortement marqué par les eaux-fortes de Jacques Callot qui lui rappellent les horreurs de la guerre. Il va d’ailleurs lui rendre un « Hommage » à travers un texte publié dans Labyrinthe en 1945.
1945
Retour à Paris, Giacometti écrit à sa mère Annetta : « Je n’imaginais pas être aussi bien accueilli par tous mes amis, mais Picasso, Gruber et d’autres ne sont pas ici en ce moment, j’espère par contre les voir bientôt. » (Transcription correspondance SIK-ISEA 274.A.2.1.219)
Giacometti se rend régulièrement dans l’atelier de Gruber où il dessine le « Nu dans l’atelier ». (Musée du Centre Pompidou) Pour lui, comme pour Gruber, « tout doit venir du dessin ». On retrouve d’ailleurs chez les deux artistes des personnages filiformes et d’une grande intériorité.
1946
Série de portraits sculptés : Marie-Laure de Noailles, Simone de Beauvoir. Il publie « Le rêve, le sphinx et la mort de T. » dans Labyrinthe.
Retour assidu à la peinture avec en particulier des séries de natures mortes, de figures féminines debout et des portraits.
1947
Retour aux thèmes des années 30 tels que les « cages ».
Il conçoit le premier modèle de l’Homme qui marche.
1948
Première exposition monographique à la galerie Pierre Matisse à New York.
L’atelier, avec ou sans modèle, devient dès lors un sujet en soi dans ses peintures et ses dessins.
Leur amitié entre Alberto, Diego et Gruber peut d’ailleurs se lire dans la correspondance de Giacometti avec sa mère Annetta : « Gruber, notre grand ami, est rentré de la campagne, Diego et lui cuisinent ensemble, et quelle cuisine ! » (Alberto Giacometti Stiftung)
1er décembre : Mort de Francis Gruber à Paris des suites de la tuberculose.
1949-1951
Giacometti épouse enfin Annette Arm.
Par ailleurs, Maeght devient son marchand exclusif et lui consacre plusieurs expositions.
1955
Premières rétrospectives dans des musées à Londres, à New York puis en Allemagne.
1956
Représente la France à la Biennale de Venise. Il rencontre ensuite Isaku Yanaihara, un philosophe japonais qui pose pour lui.
1958
Rencontre de Caroline, qui devient sa maîtresse et son modèle.
1959
Commence le livre de lithographies Paris sans fin, qui sera finalement publié en 1969. Projet pour la place de la Chase Manhattan Bank à New York. Il réalise les Grandes Femmes et l’Homme qui marche.
1962
Invité de la Biennale de Venise avec une exposition personnelle où il remporte le Grand prix de sculpture, puis, importante rétrospective au Kunsthaus de Zurich.
1965
Rétrospectives à Londres, New York et Copenhague. Il reçoit également le Grand prix national des Arts de France.
1966
Alberto Giacometti meurt brusquement à l’hôpital de Coire le 11 janvier. Il est enterré le 15 janvier dans le cimetière de Borgonovo.
Expositions
Giacometti-Gruber, un regard partagé
Galerie de la Présidence
Du 13 mai au 18 juin 2017
En savoir plus | Voir le catalogue de l’exposition
Derain, Balthus, Giacometti,
Une amitié artistique
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Du 2 juin au 29 octobre 2017
Une exposition inédite proposant d’explorer l’amitié entre ces trois artistes, à travers une sélection de plus de 350 œuvres, principalement des années 1930 à 1960.
Vidéo par Paris Musées, sur Dailymotion
En savoir plus sur cette exposition
Podcast de Jean de Loisy,
« L’Art est la matière », sur France Culture
dans la collection « Grandes biographies » (27.09.2017) par Catherine Grenier,
directrice de la Fondation Giacometti à Paris.
Conservatrice en chef du Patrimoine et historienne de l’art,