Jean Hélion est aujourd’hui considéré comme le précurseur des peintres figuratifs des années 80, après avoir été l’un des acteurs importants de l’abstraction.
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Exposition BLEU
Jean Hélion, « La rue est bleue comme une rivière »
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1947
Aquarelle
25 x 35 cm

Nu à la plante rouge
1949
Huile sur toile
100 x 73 cm

Emile au parapluie
Circa 1939 – 1943
Aquarelle
29 x 24,5 cm

Figure
1938
Aquarelle, 32 x 24 cm

Equilibre
Aquarelle, 19,5 x 27,5 cm
Prix sur demande

Pegeen 54
1946
Aquarelle 29,4 x 22 cm
Prix sur demande. Nous contacter
Jean Hélion : de l’abstraction à la figuration
Peintre né à Couterne, en Normandie, Jean Hélion fait tout d’abord des études d’architecture à Paris. Dès 1920, il s’oriente vers l’abstraction géométrique en se liant à Mondrian, Léger, Calder.
En 1930, il fonde le groupe Abstraction-Création avec Arp, Herbin, Delaunay, Gleizes, Kupka... Après un premier séjour aux Etats-Unis, en 1932, il devient l’un des acteurs importants de l’abstraction et expose alors à New York.
Toutefois, en 1939, Jean Hélion abandonne les compositions abstraites et se tourne vers la figuration avant de rejoindre l’armée française.
De retour aux Etats-Unis, à partir de 1942, Jean Hélion est à nouveau exposé à la Galerie Paul Rosenberg et à la Galerie de Peggy Guggenheim, dont il a épousé la fille, Pegeen. Cependant, son évolution vers la figuration déroute le public qui ne le suit pas dans cette voie figurative.
Ses œuvres deviennent ainsi un émerveillement devant les choses du quotidien et sont celles d’une explosion de couleurs acides.
Les Galeries Renou et Colle, Louis Carré et Karl Flinker l’exposent fréquemment. Plusieurs rétrospectives, le Grand Palais en 1970, ou Pompidou en 2004 lui ont également rendu hommage.
En 2011, la Galerie de la Présidence lui a par ailleurs consacré une exposition : « De l’abstraction à la figuration (1926-1946) », réunissant cinquante aquarelles.
Jean Hélion est aujourd’hui considéré comme le précurseur des figuratifs des années 80.
Biographie de Jean Hélion
1904
Naissance de Jean Hélion en Normandie.
1923
Jean Hélion abandonne l’architecture pour se consacrer à la peinture.
1926
Il héberge Torrès-Garcia qui lui fait découvrir la peinture moderne.
1929
Il réalise ses premières abstractions géométriques et sa peinture devient par conséquent un art abstrait pur. S’installe à Montparnasse. Côtoie Arp, Giacometti, Calder et Mondrian dont il admire la rigueur, puis rencontre Van Doesburg, peintre et fondateur du mouvement De Stijl ; il fonde avec lui le groupe Art Concret qui prendra finalement en 1931 le nom d’Abstraction-Création. Ce groupe rassemblera les meilleurs représentants de l’art abstrait entre les deux guerres : Arp, Herbin, Delaunay, Gleizes, Kupka, Valmier…
Il fait la connaissance d’Ozenfant, Max Ernst, Marcel Duchamp. Commence à rédiger « Les Carnets » : des réflexions sur « l’esprit technique, philosophique et artistique » de la peinture, qu’il poursuivra jusqu’en 1984, et que Maeght Editeur publiera en 1992 sous le titre Journal d’un peintre.
1932
Exposition galerie Pierre Loeb, Paris (puis en 1938). Rencontre Christian Zervos, directeur de la galerie Cahiers d’Art. Puisil se lie d’amitié avec Mondrian, Arp et Giacometti. Premier séjour aux Etats-Unis. Epouse Jean Blair en Virginie.
1933
Dans la peinture de Jean Hélion apparaissent des éléments de plus en plus complexes qu’il appelle des « Equilibres ». Deuxième séjour aux Etats-Unis avec Calder à New York et en Virginie. Une source d’inspiration commune transparaît notamment dans les « Equilibres » d’Hélion et les « Mobiles » de Calder. Jean Hélion devient l’un des acteurs les plus importants de l’abstraction et une figure éminente de la vie artistique new yorkaise. De fait, il fait l’objet de nombreuses expositions personnelles.
1934
Il rencontre Pierre-Georges Bruguière qui restera un ami et un soutien jusqu’au terme de sa vie, et qui collectionnera Hélion, Arp, Giacometti, Léger et Miro. Théoricien éloquent, il écrit, publie, et fait aussi des conférences pour légitimer l’art abstrait. Jean Hélion est alors le leader de la deuxième génération de peintres abstraits. Diffuseur influent des idées d’avant-garde, il est régulièrement consulté à cet égard par les musées américains et anglais dans le cadre de leurs achats. Mondrian lui dit : « Au fond, vous êtes un naturaliste », et Meyer Shapiro, critique d’art clairvoyant, ajoutera par ailleurs en 1936 : « A travers l’art abstrait, vous cherchez un chemin qui vous ramène à la nature ».
1935
Les « Equilibres » vont donc se transformer progressivement en « Figures », personnages abstraits qui annoncent le retour à la figuration à partir de 1939 : membres cylindriques, têtes sphériques…
1936
Exposition Valentine Gallery, New York (puis 1937-38).
1937
Exposition Museum of Art, San Francisco (puis 1943 et 1946).
1939
Dernière composition abstraite « Figure tombée » (MNAM- Pompidou). « L’abstraction prit la forme d’un écroulement dans un espace » écrit-il. Cette toile marque donc la fin de sa peinture abstraite. Peint sa première toile figurative « Au cycliste » (MNAM- Pompidou) et la série des têtes au chapeau (Emile – Edouard – Charles). Fidèle à ses convictions, quitte les Etats-Unis pour prendre part à la guerre. Peggy Guggenheim lui achète sa première toile.
1940
Prisonnier, s’évade d’un camp en Poméranie.
1942
Il rejoint les Etats-Unis. Il écrit le récit de sa captivité et de son évasion : « They shall not have me » (best seller).
1943
Nombreuses expositions aux Etats-Unis dont la plus prestigieuse à la galerie Art of this Century créée par Peggy Guggenheim à New York, qui présente tous les artistes européens : Ernst, Léger, Mondrian… Jean Hélion peint son premier « Homme au parapluie » et « Défense d’ ». Nouvelle version des Hommes au chapeau. Il fait ainsi la connaissance de Pegeen (fille de Peggy Guggenheim) qu’il épousera en 1945.
1944
Il peint à présent les gens et la vie quotidienne : Allumeurs, Fumeurs, Filles aux cheveux jaunes, Porteuses de parapluie, Salueurs… Plusieurs expositions à la galerie Paul Rosenberg à New York. Mais le retour à la figuration est totalement incompris par un public qui s’enthousiasme alors pour les peintres de l’école de New York. Les premiers peintres américains modernes exposent avec Pollock, de Kooning, Rothko, Motherwell… Exposition Baltimore Museum of Fine Art.
1946
Retour définitif en France. Ses nouveaux thèmes : nus accoudés, couple au parapluie…
1947/48
Il peint « A rebours », une œuvre majeure (MNAM-Pompidou), toile-clé qui résume sa démarche antérieure et annonce aussi l’avenir : les journaliers, les égoutiers, les mannequins, les citrouilles,… la symbolique des objets inquiétants. Exposition galerie Renou et Colle, Paris.
1951
Période dite « D’après nature » : chrysanthèmes, pains…
1953
« Que vais-je peindre ? Tout simplement : la Vie de mon temps »
Jean Hélion
Il peint « L’Atelier », tableau très réaliste. Il achète une maison à Belle-Ile.
1954/60
Nombreux portraits de sa femme Pegeen. Séjours à Belle-Ile où il va régulièrement travailler. Il se sépare ensuite de Pegeen et peint « Le Grand Luxembourg ».
1960/62
Jean Hélion s’intéresse aux instruments de musique et aux toits de Paris. Exposition à la galerie Louis Carré, Paris (puis 1979, 1987 et 1990). Il achète à Bigeonnette, près de Chartres, une propriété comportant un grand atelier.
1963
Mariage avec Jacqueline Ventadour. Il fréquente les Halles, peint « Monument pour un boucher » (MNAM-Pompidou).
1964
Exposition à la galerie Yvon Lambert, Paris : Trente ans de dessins. Exposition Gallery of Modern Art, New York.
1965
The Leicester Gallery, Londres.
1967
Il peint “Triptyque du Dragon”, une analyse de la rue avec tous les personnages de son passé. Il s’intéresse en particulier au Cirque d’Hiver.
1968
Il peint « Triptyque de Mai » (MNAM-Pompidou), d’après les événements de mai 68. A partir de cette date, sa palette s’illumine et devient de plus en plus colorée et contrastée. Ainsi, sa peinture s’exprime avec la plus grande liberté.
1970/71
Exposition « Cent tableaux 1928-1970 », Grand Palais, Paris, puis exposition itinérante « 40 ans de dessins 1930-1970 » organisée par le Centre national d’art contemporain, Paris.
1973
Jean Hélion peint les choux de son potager de Bigeonnette.
1974
Il peint « Triptyque du Marché » : étals, fripiers,… Début d’une intense collaboration avec la galerie Karl Flinker qui durera jusqu’en 1985 (nombreuses expositions). Parution du livre de Daniel Abadie : Hélion ou la force des choses.
1976
« Triptyque du 11 novembre » exposé à la Biennale de Venise. A Belle-Ile, peint : homards, mareyeurs. Peint : travaux des rues, passants, pissotières…
1979
Jean Hélion peint « Parodie grave aux chevalets ». Exposition Pinacothèque nationale, Athènes. Peintures et dessins 1929-1979, Musée d’Art et d’Industrie, Saint-Etienne et Musée d’Art Moderne, Strasbourg.
1979/80
40 ans de dessins : exposition itinérante en Europe organisée par le MNAM-Pompidou.
1980
Rétrospective au Palais des Beaux-Arts, Pékin, ShangaÏ, Nanchang.
1982
Tableaux 1929-1987, Musée National d’Histoire et d’Art, Luxembourg.
1984/85
Jean Hélion, abstraction et mythologie quotidienne, Städtische Lenbachhaus Galerie Munich, rétrospective Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Fondation Gulbenkian Lisbonne.
1986
Homage to Jean HELION , Fondation Peggy Guggenheim, Venise.
1987
Atteint de cécité dans les dernières années de sa vie, Jean Hélion meurt à Paris.
2004
Parution du livre de Philippe Dagen : Hélion.
2004/05
Jean Hélion, MNAM-Pompidou, Museu Picasso Barcelone, National Academy
Museum New York.
2010
Shanghaï Art Museum présente Hélion aux côtés de Warhol et Baselitz dans le cadre de l’Exposition universelle de Shanghaï.
2011
Paris, Galerie de la Présidence, De l’abstraction à la figuration (1926-1946), exposition de cinquante aquarelles.