Suzanne VALADON (1865-1938)

Suzanne Valadon, muse des plus grands artistes de son temps et première femme peintre admise à la Société nationale des Beaux-Arts

De son vrai nom Marie-Clémente Valade, née en 1865, Suzanne Valadon est la fille naturelle d’une blanchisseuse. Acrobate de cirque dans sa jeunesse, une chute met fin brutalement à sa première carrière. Suzanne Valadon tombe enceinte, à 18 ans, du futur Maurice Utrillo, dont elle ne sait pas vraiment qui est le père mais qui sera reconnu par le peintre Miguel Utrillo.

Dans le Montmartre du début du siècle où elle habite, elle fréquente les peintres et sa beauté attire aussi bien Puvis de Chavannes, Renoir, Degas et Toulouse-Lautrec, pour qui elle devient modèle. Ce dernier fera d’elle un portrait célèbre intitulé « La Buveuse ».

Suzanne Valadon n’a cependant pas que son physique pour elle, Degas l’encourage dans ses dessins et y remarque des lignes vives, ce qui la pousse à persévérer. Bien que menant une vie assez dissolue, après le « père » de Maurice Utrillo, elle se marie en 1896 avec un agent de change puis épouse un peintre de vingt ans son cadet en 1914, André Utter qu’elle peindra dans sa toile Adam et Ève.

Après une existence amoureuse pour le moins mouvementée, Suzanne Valadon meurt entourée de ses amis André Derain, Picasso et Braque en 1938, enfin reconnue pour son talent : ses natures mortes, ses bouquets et ses portraits.

Femme libre et perfectionniste, Suzanne Valadon n’hésitait pas à remettre sans cesse sur l’ouvrage jusqu’à retravailler ses tableaux des années durant. Suzanne Valadon est exposée dans de nombreux musées, au Centre Pompidou, au musée d’art moderne de Paris, au Met de New York. Elle fut la première femme admise à la Société nationale des Beaux-Arts.

Capable de simplifier son dessin pour capturer l’essence de son modèle avec une économie de moyens, Suzanne Valadon est à la fois une élève émancipée de Lautrec et une héritière de Renoir, avec grâce et un style figuratif concis.

Attachée à rendre l’essence intime de son sujet, elle refuse le trait superflu, préférant l’austérité caractéristique de sa manière intransigeante. Le résultat est là : une œuvre qui lui ressemble, forte et sans concession, mais pleine d’une émotion directe.

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