Jean FAUTRIER 1898-1964
JEAN FAUTRIER : L’UN DES PLUS GRANDS
PEINTRES DE L’ART INFORMEL
Jean Fautrier est l’un des artistes les plus originaux de sa génération, dont l’œuvre entière se caractérise par un riche tempérament, une violente spontanéité et une matière toujours savoureuse. Avec Wols et Dubuffet, il reste un des plus grands peintres de l’art informel.
On distingue deux périodes très contrastées chez Jean Fautrier : la période figurative, des années 20 et 30, puis la période dite informelle.
Les fonds sombres dominent dans la période figurative, nus et portraits… traités avec de puissants contrastes de lumière. C’est une sorte de clair-obscur rembranesque, dans une gamme de noir et d’ocre, plongeant le sujet dans une atmosphère de mystérieuse irradiation. En fait, le noir n’est utilisé que comme une couleur extrême, à l’effet purement plastique.
Il est alors en contrat avec Paul Guillaume, célèbre marchand de Modigliani, Soutine… dont une partie de la collection est du reste au Musée de l’Orangerie à Paris.
Dans la fin des années 30, Fautrier opère ensuite un virage radical vers une peinture toute en pâte, privilégiant les effets de matière.
Un personnage ou un objet sont alors « évoqués » par une tache peu délimitée, sur laquelle il place quelques lignes schématiques, recomposant des visages, des nus ou des ustensiles quotidiens à partir de la sensation primitive qu’ils provoquent.
Par conséquent, le lien avec la réalité est de plus en plus mince.
Il déclare :
« L’idée d’une peinture complètement informelle est une hérésie ».
Les expositions Otages (1945) et Objets ( 1955) sont vivement remarquées.
« Il est probablement le seul artiste contemporain à ne devoir rien à personne ».
André Malraux, à propos de Jean Fautrier
En 1989, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris consacre une rétrospective à l’œuvre de Jean Fautrier.