Louis HAYET 1864-1940
Dessinateur précoce, inspiré très tôt par les théories de Chevreul, Louis Hayet mènera toute sa vie des recherches sur la couleur.
Après des cours à l’École des Arts Décoratifs, il se lie au groupe néo-impressionniste, d’abord à Camille Pissarro et son fils Lucien, puis à Signac et surtout à Seurat qui le marque profondément.
Louis Hayet, génie néo-impressionniste
Fénéon qui commente un de ses paysages au Salon des Indépendants de 1889, dit :
« Le tableau de M. Hayet est des plus beaux qu’aient produit les impressionnistes ».
Très tôt, Hayet est obsédé par la précarité de sa situation et s’isole de ses amis. Il finira par refuser de paraître aux expositions des néo-impressionnistes du début du 20e siècle. En 1890, il écrit à Signac qu’il souhaite s’isoler et donne sa démission de l’aventure néo-impressionniste. Il n’expose donc plus avec ses anciens amis Cross, Lucien Pissarro, Signac, Van Rysselberghe, Petitjean, Charles Angrand, pour n’exposer que dans des galeries (Le Barc de Boutteville…).
Travaillant surtout sur des petits formats, essentiellement réalisés sur carton, ses tableaux ont une luminosité et une fraîcheur exceptionnelles.
D’après son expert, c’est un génie à l’égal de Seurat.
Il sera acheté par les plus grands collectionneurs (Wildenstein, Josefowitz…) et des musées étrangers. A l’exception de Seurat, il fut l’un des très rares membres du groupe néo-impressionniste, si ce n’est le seul, à avoir dominé le problème du divisionnisme.
Louis Hayet s’illustre dans cette « orchestration colorée » qui lui était chère.
Le néo-impressionnisme ne mêle plus les tons mais pose des touches de couleurs pures pour donner un centre de vibrations. Les touches se composent sur la rétine en un mélange optique.
