Maximilien LUCE 1858-1941
Maximilien Luce, né à Paris le 13 mars 1858, demeure une figure incontournable du néo-impressionnisme français. Issu d’un milieu modeste, il débute sa carrière artistique en tant que graveur sur bois, métier qu’il exerce dès son adolescence. Attiré par la peinture, il suit les cours de l'École des arts décoratifs, de l'Académie Suisse, et se perfectionne dans l’atelier de Carolus-Duran. Profondément marqué par les événements de la Commune de Paris, son engagement politique et social irriguera l’ensemble de son œuvre.
Après son service militaire, il se consacre entièrement à la peinture, adoptant sous l'influence de Seurat et Signac la technique du divisionnisme. Dès 1887, il expose au Salon des artistes indépendants et côtoie les grandes figures du mouvement néo-impressionniste. Luce illustre avec finesse la vie ouvrière, des paysages et des scènes intimistes, baignant ses compositions d’une lumière vibrante.
Proche des milieux libertaires, il collabore avec des journaux anarchistes, Luce ne cessera d’associer l’art à l’engagement civique. Nommé président de la Société des artistes indépendants en 1934, il démissionne en 1940, refusant de cautionner les lois antisémites du régime de Vichy.
Il épouse peu avant sa mort sa compagne de toujours, Ambroisine Bouin. Maximilien Luce s’éteint à Paris le 7 février 1941, laissant une œuvre riche de plus de deux mille peintures, gravures et dessins, conservée dans de grandes institutions telles que le Musée d’Orsay. Peintre de la lumière et des luttes sociales, Luce incarne une alliance rare entre exigence esthétique et conscience politique.