Découvrons comment les grands maîtres de l’art moderne ont traité le thème éternel et indémodable du nu féminin.
En dénudant les corps, en le débarrassant de tout artifice, l’artiste suspend le temps et rend son sujet intemporel et universel…
Pour Maillol, le corps féminin est une source d’inspiration infinie.
Toujours en quête d’harmonie à l’instar des sculpteurs de la Grèce antique, Maillol recherche l’équilibre des formes et des volumes.
A travers ses dessins et ses sculptures, toutes en rondeurs, les figures féminines ont incarné sa perception de la beauté et de l’élégance.
Les nus de Fautrier sont tout aussi sculpturaux bien que dessinés.
Si Fautrier ne se réclame d’aucune école, il utilise cependant cette technique de la sanguine digne des peintres Académiciens.
De manière virtuose, il sublime les formes voluptueuses du corps et entre autres, de sa compagne et modèle, Andrée Pierson.
Avec des effets d’ombres et de lumière, ses nus sont loin d’être idéalisés. Ils sont réels et sensuels.
Le nu féminin hante l’œuvre d’Hélion après la Seconde guerre mondiale.
Voulant des nus « cathédrales », il crée des « temples de chair ». Le nu devient monumental comme dans le Nu à la plante de 1949.
La femme nue devient aussi « Temple de la Vie » dans cette aquarelle de 1947 qui est une étude pour la monumentale huile, Les Hommes et le nu. Renversée et encadrée par deux hommes, elle est observée, rêvée voire fantasmée. Hélion nous plonge dans un monde binaire où le réel devient songe. Réelle ou irréelle, la femme devient objet de désir.
Gromaire, quant à lui, use de son coup de crayon ferme et rigoureux pour dessiner et peindre ses nus architecturés.
Hiératiques, idéalisés mais empreints d’un certain érotisme, ils sont une invitation dans l’ambiance feutrée et intime de son atelier.
Notons la modernité de cette huile de 1929 qui a séduit Maurice Girardin, ami, mécène et collectionneur de l’artiste.
Dans l’aquarelle de 1942, le Nu guide notre regard vers cette fenêtre ouverte sur l’océan.
Chez André Marchand, figure majeure de la peinture figurative au milieu du XXe siècle, la femme modèle s’efface et laisse place à une idole.
Dans l’atelier, inondé d’une lumière solaire et encadré d’un noir silencieux, le nu devient mystérieux et prétexte pour une quête contemplative.
Ces œuvres sont à découvrir sur les cimaises de notre stand au salon Fine Arts Paris qui se tiendra du 6 au 11 novembre 2021 au Carrousel du Louvre. Ces nus seront également entourés d’œuvres de Boudin, Jongkind, Sonia Delaunay, Signac… et bien d’autres.
Pour voir d’autres œuvres disponibles de ces artistes ou en savoir plus, nous vous invitons à consulter les pages qui leur sont consacrées :
– Aristide Maillol
– Jean Fautrier
– Jean Hélion
– Marcel Gromaire
– André Marchand