Julio GONZALEZ 1876-1942
Julio Gonzalez, sculptor and drawer, approaches sculpture in a unique way. Unlike classical sculptors who work with a material to give it form, Gonzalez creates his sculptures from an empty space that he then arranges. This "visual artist of the void" invents what would later be adopted by other sculptors (Calder, etc.).
The father of iron sculpture, a fruitful collaboration with Picasso from 1928 to 1932 reinforced his evolution toward a more radical aesthetic.
Exhibitions have been devoted to his work at the Centre Pompidou and the Museum of Modern Art in New York.
Drawing played an essential role in his work. His drawings, like his sculptures, are constructions born of emptiness. Most of Gonzalez's drawings are projects for sculptures. He only made a small number of them
In 1940, a year of war and metal shortages, Gonzalez could no longer sculpt and drew constantly. The drawings from this period are his finest.
There is a constant search for ‘drawing in space’, which is constructed from emptiness and which seemed to him to take precedence over working with volume.
In the drawing of the "angry woman" (Femme en colère) more than the expression of the being, it is the rhythm indicated by the body that matters. In the movement of the arms raised to the sky and those of the legs in full flight, we sense his desire to assert verticals and horizontals.
Julio Gonzalez, sculpteur et dessinateur, aborde la sculpture d’une manière originale. Contrairement au sculpteur classique qui travaille un matériau pour lui donner forme, Gonzalez crée ses sculptures à partir d’un espace vide qu’il va ordonnancer. Ce « plasticien du vide » invente ce qui sera repris plus tard par d’autres sculpteurs (Calder,…).
Père de la sculpture en fer, une collaboration féconde avec Picasso de 1928 à 1932 va renforcer son évolution vers une esthétique plus radicale.
Des expositions lui ont été consacrées au Centre Pompidou et au Musée d’Art Moderne de New York.
Dans sa démarche, le rôle du dessin est essentiel. Ses dessins, comme ses sculptures, sont des constructions nées du vide. La plupart des dessins de Gonzalez sont des projets de sculptures. Il n’en réalisera qu’une faible part.
En 1940, année de guerre et de pénurie de métal, Gonzalez ne peut plus sculpter et dessine sans cesse. Les dessins de cette période sont les plus beaux qu’il ait faits.
On y retrouve cette recherche permanente du « dessin dans l’espace » qui se construit à partir du vide et qui lui semble prioritaire sur le travail du volume.
Dans le dessin de la « Femme en colère », plus que l’expression de l’être, c’est le rythme indiqué par le corps qui importe. Dans le mouvement des bras qui s’élèvent face au ciel et ceux des jambes en pleine course, on sent sa volonté d’affirmer les verticales et les horizontales.