TEFAF Maastricht 2023
Du 11 au 19 mars – Stand 486
Nous présentons à cette édition de TEFAF Maastricht 2023, qui se tient du 11 au 19 mars, une quarantaine d’œuvres de 23 artistes :
Karel APPEL, Eugène BOUDIN, Alexander CALDER, Marc CHAGALL, Henri-Edmond CROSS, Nicolas DE STAËL, Otto DIX, Jean DUBUFFET, Jean FAUTRIER, Sam FRANCIS, Hans HARTUNG, Louis HAYET, Auguste HERBIN, Johan Barthold JONGKIND, Henri LEBASQUE, Albert MARQUET, Henri MARTIN, Henri MATISSE, Pablo PICASSO, Ker-Xavier ROUSSEL, Paul SIGNAC, Geer VAN VELDE, Zao WOU-KI
Voici quelques pièces maîtresses de notre sélection, par Ker-Xavier ROUSSEL, Paul SIGNAC, Jean FAUTRIER et Marc CHAGALL
Une œuvre nabi,
de qualité muséale
Ker Xavier ROUSSEL (1867-1944)
Composition aux deux femmes ou
Deux âges de la vie
Circa 1892
Cette œuvre se rapproche des deux grandes versions des « Saisons de la vie » conservées au Musée d’Orsay et à l’Indianapolis Museum of Art. D’un format réduit mais de proportions identiques, elle évoque le monde épuré et allégorique de Puvis de Chavannes, ainsi que l’influence japonaise.
Huile sur toile
29 x 52 cm
Signée en bas à gauche
La définition et la différenciation des visages, les arbres jaunes qui, ici, accentuent la raideur ou au contraire le mouvement de chaque figure, ainsi que le traitement de l’arrière-plan où s’ébauchent des reliefs, évoquent plus particulièrement le tableau du Musée d’Orsay.
Réduits à mi-corps et comme débarrassés des détails vestimentaires et de l’élégance féminine qui retiennent l’œil du spectateur dans les « Saisons », les personnages se sont rapprochés, peut-être jusqu’au contact physique ce qui est exceptionnel chez Roussel à cette époque. Seul le regard absent de la femme de gauche, plus âgée, introduit une distance psychologique à laquelle s’oppose l’attitude de la jeune femme de droite. Tout en évoquant toujours une représentation théâtrale, la scène est devenue plus intime et plus intense.
Un coup de cœur
du marchand Paul Guillaume
Jean FAUTRIER (1898-1964)
Poire et raisins
Circa 1928-1929
Ce tableau porte au dos l’annotation manuscrite et le tampon « Deodat », marque de Paul Guillaume pour les tableaux qu’il voulait conserver pour lui-même.
Huile sur toile
55 x 46 cm
Signée en haut à gauche
Annotation et le timbre “Deodat” (de Paul Guillaume) au dos
Paul Guillaume (1891-1934) fut l’un des plus grands marchands et collectionneurs d’art moderne du XXe siècle dont une grande partie de la collection est présentée au Musée de l’Orangerie à Paris. Dans sa galerie parisienne, il exposa notamment Soutine, Modigliani et Fautrier et fut l’un des premiers à présenter l’art africain.
La collection de Paul Guillaume, l’une des plus importantes d’Europe, modifiée après son décès par son épouse Domenica, remariée en 1938 à l’architecte Jean Walter, est achetée par l’État sous réserve d’usufruit. Elle comporte notamment 16 Cézanne, 23 Renoir, 5 Modigliani, 12 Picasso, 10 Matisse, 27 Derain et 22 Soutine. Cette fabuleuse collection n’intégra définitivement les murs de l’Orangerie des Tuileries qu’après la mort de Domenica en 1977.
En 1925, Jean Fautrier devient le véritable précurseur de l’art informel. Il est défendu par les marchands Jeanne Castel et Paul Guillaume avec qui il passe contrat d’exclusivité en 1927. Il est bien accueilli par la critique et le milieu littéraire parisien, en particulier par le jeune André Malraux. Fautrier traverse une période de recherche qu’il qualifiera de « saison en enfer ». Il réalise une œuvre lyrique, des séries de paysages et de nus noirs. Il résalise des gravures pour l’édition illustrée de « L’Enfer de Dante » préparée par Gallimard. La crise économique touche durement le marché de l’art dans les années 1930 et Paul Guillaume rompt le contrat le liant à Fautrier.
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TEFAF Maastricht 2023
Du 11 au 19 Mars 2023
Stand 486
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