Une minute avec Henri Manguin et Albert Marquet

Cher amis,

Nous sommes heureuses de vous retrouver aujourd’hui pour une « minute » avec Henri Manguin et Albert Marquet, autour de deux huiles peintes en 1905.

Françoise et Florence Chibret-Plaussu

 

1905, deux œuvres, deux peintres, deux amis…

 

Le fauvisme commence par une boutade du critique d’art Louis Vauxcelles qui entre dans la salle VII du Salon d’automne de 1905 et s’écrit : « Donatello chez les fauves ! »  en découvrant une statuette d’inspiration florentine au milieu des toiles aux tons purs.

Dans cette célèbre salle VII Manguin expose notamment aux cotés de Camoin, Derain, Marquet, Matisse, Vlaminck.

En 1905, Manguin enthousiasmé par la lumière du midi s’installe à la villa Demière sur les collines encore désertes de Saint-Tropez où Marquet le rejoint.

Par la suite, Marquet s’installe à l’hôtel Sube, avec une vue imprenable sur le port de Saint-Tropez. Le soir, les peintres se réunissent autour de Signac. Une amitié, une admiration fertile s’établit entre eux, plus particulièrement entre Manguin et Cross.

Le 12 juillet 1905, Marquet quitte Saint-Tropez avec Camoin pour Agay et Anthéor dans le Var d’où Marquet peindra cette vue aux rochers rouges de l’Estérel. C’est une période particulière où l’artiste expérimente des voies avec ces couleurs très puissantes.

Revenons à cette œuvre majeure de Manguin, chef-d’œuvre de sa période fauve, peinte à Saint-Tropez en 1905. Sa propre vision du fauvisme est tempérée par des harmonies délicates.

Dans ce tableau intimiste, la lumière, l’éclat des couleurs fauves et la variation des bleus donnent toute cette harmonie que l’artiste recherche en permanence.

Sa femme Jeanne, présente sur ce tableau sera sa muse. On la retrouvera souvent : des nus de Jeanne, Jeanne à l’ombrelle, Jeanne à la toilette… Un chant d’amour, un tendre dialogue se ressentent dans chacune de ses œuvres.

Comme l’écrit Jacques Lassaigne, ancien conservateur du Musée d’art moderne de la Ville de Paris :

Manguin est peut-être un des meilleurs éléments de la continuité du groupe .

 

Ce tableau a été acquis en mars 1906 directement auprès de Manguin par Ambroise Vollard qui lui achètera plus de 150 toiles.

Ces œuvres de Manguin et Marquet sont à découvrir à la galerie.

 

Henri Manguin (1874-1949)
Le Jardin de la villa Demière, Saint-Tropez

Henri MANGUIN, Le jardin de la villa Demière, Saint-Tropez
Henri Manguin
Le jardin de la villa Demière, Saint-Tropez,
Été 1905
Huile sur toile
80 x 65 cm
Signée en bas à droite

 

Provenance

– Ambroise Vollard, le 24 mars 1906, acquis directement auprès de l’artiste

– Galerie Marcus, Paris

Exposition

– « Le plaisir d’été », Galerie de Paris, Paris, 1965

Bibliographie

– Lucile et Claude Manguin, Marie-Caroline Sainsaulieu, « Henri Manguin : Catalogue Raisonné de l’œuvre peint, Ides et Calendes Editions, Neuchâtel, 1980, n°241, p. 115

Lettre de Madame Claude Holstein-Manguin, petite-fille de l’artiste certifiant de l’authenticité, de la datation et de la provenance de l’œuvre.

Prix sur demande. Nous contacter.

 

Albert Marquet (1875-1947)
Anthéor, les roches rouges

Albert Marquet, Anthéor, les roches rouges, 1905
Anthéor, les roches rouges
1905
Huile sur toile
65,2 x 81 cm
Signée en bas à droite

 

Provenance

– Collection privée, France
– Collection privée, Lyon

Bibliographie

Cette œuvre sera incluse au catalogue critique digital de l’œuvre peint d’Albert Marquet, en préparation par le Wildenstein Institute Plattner Institute, Inc.

 

Prix sur demande. Nous contacter.

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